Les pratiques alchimiques taoïstes et occidentales proposent d’inverser le processus de création du monde illusoire en brûlant par certains exercices les émotions qui sont issus des jugements pour les amener à ce que l’on appelle le point zéro, c’est-à-dire le point de conscience vraie. Ces pratiques ressemblent à certains pranayama indiens, mais ne seront réellement efficaces qu’associés à des pratique régulières de concentration (maîtrise du mental).

Associés au concept d’éveil, nous pouvons trouver des notions plus ésotériques comme la construction du corps de Merkaba ou du corps supramental de conscience ou comme celui de l’arrêt des cycles des réincarnations. Mais cela sort du cadre ici bien qu’en réalité le but réel et ultime de l’éveil est de transcender la mort.
Nous pouvons noter deux autres types de pratique. La première est la Bakti yoga qui est le yoga de la dévotion. C’est la voie des fous de dieux. En consacrant la totalité de son existence à une divinité, les fluctuations du mental sont stoppées et la structure égotique qui est associée s’effondre. C’est la voie des mystiques religieux (de toute confession). Il va sans dire que ces êtres sont très doux et tolérants. Ce ne sont pas des fanatiques, car au contraire de ceux-ci, ils respectent plus que tout la vie sous toute ses formes.
Ensuite, il y a la voie tantrique. La voie tantrique comme le yoga cachemirien par exemple est une voie du ressenti. Il s’agit non pas de se perdre dans le ressenti, comme de se perdre dans une émotion et de la subir par exemple, mais de connaitre la nature même de celle-ci. Plutôt que de retourner ses sens, nous allons pleinement et consciemment dans la profondeur de ce qui est ressenti. C’est comme le Raja yoga, une voie de conscience car le but ultime de l’éveil est de se connaitre réellement au delà de la personnalité illusoire que nous avons construite.
La voie de l’éveil est la voie vers la connaissance de soi même. Et c’est ici que se rejoignent deux des plus grands sages que la Terre ait porté : Ramana Marharshi qui disait la seule question a poser est celle-ci : Qui suis-je ? et Socrates qui citait la phrase inscrite sur le fronton de Delphes : ‘Connais toi toi-même’.
Tout se rejoint.
